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LE NOM



I

GENÈSE DE LA PIÈCE


Et voici qu’au milieu de ce labeur sans dimanche, que cet ardélion de Jules Laffitte me faisait mener au Voltaire, le cacodémon du théâtre revint s’accroupir sur ma poitrine, d’abord la nuit, puis à la pleine clarté du jour. Ce Méphisto ne lâche jamais ses âmes, qui d’ailleurs lui retombent toujours aux griffes éternellement ensanglantées. Hélas, pourquoi ? Qui expliquera la fascination des choses du lustre, cruellement réglées par un commerce abominable et basé sur la triple prostitution intellectuelle, morale et physique dont le livre au moins nous libère ? Sincèrement, je crois que, prurit atavique, la démangeaison scénique est ce qui nous reste de l’aïeul obscène. Je mets en fait que pas un artiste de