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III

HISTOIRE D’UN « CLOU »


Au cours de la deuxième semaine de juillet, en 1880, Le Voltaire publia en tête de l’un de ses numéros le petit boniment d’estrade ci-dessous :

LE CHANT DES DRAPEAUX

« Le très curieux chant populaire que nous donnons aujourd’hui aux lecteurs du Voltaire, a pour origine un enjeu.

« Dans notre salle de rédaction, il y a quelques jours, on causait de cette grande fête nationale du 14 juillet, quinze août de la République, qui doit être, cette année, et sera celle de la concorde et de l’apaisement des partis. On se demandait pourquoi notre durable enthousiasme pour la prise de la Bastille n’avait pas encore suscité son nouveau Rouget de Lisle ou son nouveau Méhul et si la Liberté ne clamerait pas enfin cet hymne populaire moderne dont le Tyrtée se fait trop attendre.