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turne…. Mais je n’ai pas à vous la décrire, et vous savez aujourd’hui pourquoi.

— Mon père vous prie de l’excuser. Il a sa crise de goutte et il traîne un peu au lit, contre ses habitudes. Mais il va venir, je le précède, étant chargée de vous abréger le temps.

— Mademoiselle…. bégayai-je.

Et ce fut tout, car je la regardais.

Le général parut presque aussitôt. Il avait la jambe gauche entourée d’une couverture de cheval et il s’étayait d’une canne. L’Aurore disparut sur un signe paternel.

— Cette fois, fit-il, ça y est, voyez, c’est la retraite, et la Faculté me la sonne. Plus de jambes, plus de Madiran ! Mais laissons. Avez-vous trouvé notre homme, m’amenez-vous le sieur On par les oreilles ?

— Hélas ! mon général, mais vous ne devez rien y perdre. Me voici et ma vie est à vous. Vous m’obligeriez de m’en soulager.

— Et la maman ?

— Je vous en prie. Du reste, je compte bien me défendre.

— Contre un podagre ? Et puis, je vais vous dire, reprit-il en reprenant le ton railleur qu’il avait eu aux Tuileries, vous m’en avez prêté dans la gloire de Sganarelle. Le plus grand de