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UNE FEMME LIBRE


« A la jonction de l’Arve et du Rhône, sous Genève, les eaux, toujours bouillonnantes et grossies encore par une fonte de nos neiges alpestres, ont rejeté sur la rive est, entre les vignes, le cadavre du docteur Max Ozal, l’étrange négateur de l’amour, et dévoilé de la sorte le mystère de sa disparition. Ce qui rend ici le suicide incompréhensible, c’est que le corps athlétique du médecin était étroitement uni, disons-le, bouche à bouche, à celui d’une jeune fille, d’ailleurs inconnue dans la ville de Calvin et que les autorités consulaires n’ont pas identifiée à l’heure où nous mettons sous presse. Nous aimerions à croire pour l’honneur de la science helvétique, dont Max Ozal était comme un autre Zimmermann, que le drame s’explique par un