avant, les mains sur la table, et son accent s’efforçait de paraître moins dur.
— Il y a maintenant une ou deux questions que le Comité voudrait vous poser.
Le prêtre fit un nouvel effort pour s’armer de prudence.
— Notre première question est celle-ci ! reprit l’avocat anglais. Pouvez-vous nous dire si, lorsque vous avez quitté Rome, le pape lui-même ou les représentants des puissances européennes vous ont semblé manifester le moindre signe d’hésitation ?
— Je suis absolument sûr, répondit monsignor de sa voix la plus calme, que personne à Rome n’a la moindre idée d’hésiter, ni ne l’aura jamais.
— Mais, alors, pourquoi nous a-t-on adressé des envoyés ?
— C’est qu’il y avait d’autres concessions que le Saint-Père et les puissances avaient songé à vous accorder.
— Et, ainsi, vous croyez que les puissances seraient disposées à traiter avec nous ?
— Elles y étaient disposées, au début de la crise.
— Tandis que, maintenant, elles ont changé d’avis ?
— Je n’ai point qualité pour répondre en leur nom, reprit monsignor, mais tout me porte à supposer qu’il en est ainsi.
— Pourquoi ?
— Parce que vous avez assassiné les deux envoyés