Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/260

Cette page n’a pas encore été corrigée

de la manière dont l’aérien descendait lentement, attaché à l’espèce de long radeau flottant qui était venu le rejoindre d’en bas. Le conducteur de l’aérien restait toujours encore à son poste, d’où monsignor l’entendait répondre, une ou deux fois, à des questions posées par des personnes invisibles. Le cardinal, lui aussi, demeurait immobile et silencieux, sur la banquette opposée.

Mais soudain monsignor se sentit saisi d’épouvante, au moment où déjà il avait conscience d’approcher de terre. La première indication précise de cette approche fut une nouvelle sonnerie, dont le prêtre se mit machinalement à compter les coups. Puis, pendant que ses yeux s’efforçaient de discernera l’horizon des bâtiments ou des tours, le mouvement de descente s’arrêta. Il y eut une petite sensation de secousse, puis un bruit de pas rapides, puis encore un grand choc. Évidemment, on était arrivé à un quai de débarquement dressé au-dessus de la ville. Monsignor se rappela soudain que c’était ainsi que s’achevaient les voyages aériens. Déjà le cardinal était debout devant lui.

— Venez, monsignor ! lui dit-il eu lui tendant la main.

Au même instant la porte s’ouvrit, et deux hommes en uniforme pénétrèrent brusquement dans la cabine.

— Qui êtes-vous, messieurs, et pourquoi venez-vous ? demanda l’un des hommes, en excellent anglais.