Page:Benson - La nouvelle aurore, 1915.djvu/251

Cette page n’a pas encore été corrigée

problème ; mais sans qu’il lui fût possible, jusqu’à présent, de les coordonner eu un tout homogène. Il n’y avait, en somme, qu’une seule chose qu’il perçût maintenant avec une netteté parfaite : c’était que la tranquillité prodigieuse de ces catholiques en présence de la mort constituait l’un des éléments principaux de la solution du problème, — comme aussi qu’un autre élément de cette solution lui avait été donné par la vue de la platitude misérable de l’être et de la vie des colons socialistes. Telles étaient les réflexions et songeries du voyageur, au moment où il vint prendre sa place dans l’étroite cabine où l’avait précédé le vieux cardinal après que l’on avait échangé les derniers adieux. La cabine était un petit espace dont la cloison se trouvait bordée d’une sorte de banquette continue, avec des coussins servant de matelas ; au centre s’allongeait une étroite table, et des fenêtres grillées s’ouvraient sur les deux côtés de la pièce. Une plate-forme vitrée, entourant la cabine, permettait aux voyageurs de faire quelques pas, en manière d’exercice ; mais tout l’avant du bateau était entièrement rempli par les appareils mécaniques du conducteur. C’était un type d’aérien relativement nouveau, et qui ne servait que pour les voyages lointains ; monsignor avait entendu dire que sa rapidité était suffisante pour amener les délégués à Berlin dès le matin suivant.

Quelqu’un du dehors ferma, brusquement, la