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et de la géographie du Sahara, avant de quitter Paris, vous étiez fixé. La route de Djerid au Niger est morte, bien morte. Vous saviez qu’aucun trafic important ne passerait plus par le trajet dont vous acceptiez cependant d’étudier les possibilités de restauration.

Morhange me regarda bien en face.

— Et quand cela serait, — dit-il avec la plus aimable désinvolture, — quand j’aurais eu, avant de partir, la conviction que vous me prêtez, savez-vous ce qu’il faudrait en conclure ?

— Je serais heureux de vous entendre me le dire.

— Tout simplement, mon cher ami, que j’ai eu moins d’habileté que vous à trouver un prétexte à mon voyage, que j’ai habillé de moins bonnes raisons les motifs véritables qui me conduisent par ici.

— Un prétexte ? Je ne vois pas…

— À votre tour, je vous en prie, soyez sincère. Vous avez, j’en suis persuadé, le plus vif désir de renseigner les bureaux arabes sur les menées des Senoussis. Mais avouez que ces renseignements à fournir ne sont pas le but exclusif et intime de votre promenade. Vous êtes géologue, mon cher. Vous avez trouvé dans cette mission une occasion de satisfaire votre penchant. Nul ne songerait à vous en blâmer, puisque vous avez su concilier ce qui est utile à votre pays et agréable à vous-même. Mais, pour l’amour de Dieu, ne niez pas : je ne veux d’autre preuve