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CHAPITRE II


LE CAPITAINE DE SAINT-AVIT


Peu de jours suffirent à nous convaincre que les craintes de Châtelain étaient vaines, relativement aux rapports de service avec notre nouveau chef. Souvent, j’ai pensé que, par la brusquerie dont il avait fait montre au premier abord, Saint-Avit avait voulu prendre barre sur nous, nous prouver qu’il savait porter tête haute le poids de son lourd passé… Toujours est-il que, le lendemain de son arrivée, il se révéla très différent, fit même des compliments au maréchal des logis chef sur la tenue du poste et l’instruction des hommes. À mon égard, il fut charmant.

— Nous sommes de la même promotion, n’est-ce pas ? — me dit-il. — Je n’ai pas à t’autoriser à employer le tutoiement traditionnel. Il est de droit.

Vaines marques de confiance, hélas ! Faux