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— C’est une boîte. Quand tu seras au bas, il faudra que je le sache, pour descendre moi aussi. Tu ouvriras cette boîte. Il y a des lucioles, je les verrai et je viendrai.

Sa main serra longuement la mienne.

— Va, maintenant, — murmura-t-elle.

J’allai.

De cette descente de deux cents pieds, je ne me rappelle qu’une chose : j’avais des accès de mauvaise humeur quand la corde s’arrêtait et que je me trouvais, jambes ballantes, au flanc de cette muraille absolument lisse. « Qu’attend cette petite sotte, me disais-je, il y a bien un quart d’heure que je suis ainsi en suspens. Ah ! enfin ! Bon, me voilà encore arrêté. » Une ou deux fois, je crus que je touchais le sol. Mais ce n’était qu’une aspérité dans la roche. Il fallait vite donner un léger coup de pied… Et, tout à coup, je me trouvai assis par terre, j’étendis les mains. Des buissons… une épine me piqua le doigt, j’étais arrivé.

Immédiatement, je redevins extraordinairement nerveux.

Je me débarrassai du coussin, enlevai le nœud coulant. De ma main valide, je tendis la corde, l’éloignant de cinq à six pas du ras de la montagne, et mis le pied dessus.

En même temps, je prenais dans ma poche la petite boîte de carton, je l’ouvris.

Successivement, trois halos voyageurs s’élevèrent dans la nuit d’encre ; je vis les lucioles monter, monter au flanc du rocher. Leur auréole