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trottinais en avalant mes petites larmes pour rattraper ma place dans la caravane.

« Du côté des puits d’Asiou, les traitants maures furent attaqués par un parti de Touareg Kel-Tazhôlet, serfs de la grande tribu Kel-Rhelâ, qui donne ses lois au Hoggar, et massacrés à leur tour jusqu’au dernier. C’est ainsi que je fus conduite ici et offerte en hommage à Antinéa, à qui je plus, et qui fut depuis toujours bonne pour moi. C’est ainsi que tu as aujourd’hui, pour bercer ta fièvre par des histoires que tu n’écoutes même pas, non une esclave quelconque, mais la dernière descendante des grands empereurs sonrhaï, de Sonni-Ali, le destructeur d’hommes et de pays, de Mohammed-Azkia, qui fit le pèlerinage de la Mecque, emmenant avec lui quinze cents cavaliers et trois cent mille mithkal d’or, alors que notre puissance s’étendait sans conteste du Tchad au Touat et à la mer occidentale, et que Gâo élevait au-dessus des autres villes sa coupole, sœur du ciel, plus haute parmi les coupoles, ses rivales, que ne l’est le tamaris parmi les humbles plants de sorgho. »