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CHAPITRE XV


LA COMPLAINTE DE TANIT-ZERGA


— Arraoû, arraoû.

Vaguement, je sortis du demi-sommeil auquel j’avais fini par succomber. Mes yeux s’entr’ouvrirent. Je me rejetai brusquement en arrière.

— Arraoû.

À deux pieds de ma figure, il y avait le mufle jaune, pointillé de noir, d’Hiram-Roi. Le guépard assistait à mon réveil ; sans grand intérêt d’ailleurs, car il bâillait ; sa gueule carmin sombre, où luisaient les beaux crocs blancs, s’ouvrait et se fermait paresseusement.

Au même instant, j’entendis un éclat de rire.

C’était la petite Tanit-Zerga. Elle se tenait accroupée sur un coussin, près du divan où j’étais moi-même allongé et surveillait curieusement ma confrontation avec le guépard.