Page:Benoit L Atlantide.djvu/163

Cette page a été validée par deux contributeurs.

rhange, — parti en 1895 de Colomb-Béchar pour Timmimoun, et dont on n’avait plus eu de nouvelles !

— Parfaitement, — dit M. Le Mesge, avec un petit signe de tête approbateur.

Numéro 51, — lut Morhange, claquant maintenant des dents, — Colonel von Wittmann, né à Iéna en 1855. Mort au Hoggar le 1er mai 1896. Le colonel Wittmann, l’explorateur du Kanem, disparu du côté d’Agadès !

— Parfaitement, — dit encore M. Le Mesge.

Numéro 50, — lus-je à mon tour, m’agrippant à la muraille pour ne pas tomber. — Marquis Alonze d’Oliveira, né à Cadix le 21 février 1868. Mort au Hoggar, le 1er février 1896… Oliveira, qui marchait vers Araouan !

— Parfaitement, — dit toujours M. Le Mesge. — Cet Espagnol était des plus instruits. J’ai eu avec lui des discussions intéressantes sur la position géographique exacte du royaume d’Antée.

Numéro 49, — dit Morhange, et sa voix n’était plus qu’un souffle. — Lieutenant Woodhouse, né à Liverpool, le 16 septembre 1870. Mort au Hoggar, le 4 octobre 1895.

— Presque un enfant, — dit M. Le Mesge.

Numéro 48, — dis-je. — Sous-lieutenant Louis de Maillefeu, né à Provins, le

Je n’achevai pas. L’émotion étrangla ma voix.

Louis de Maillefeu, mon meilleur ami, mon ami d’enfance, à Saint-Cyr, partout… Je le regardais,