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Masson… Fiez-vous donc aux vocations religieuses.

Encore cette maudite chanson. La septième est un garçon dont un œil s’est envolé. On n’a pas idée de paroles aussi idiotes. Ah ! très drôle, vraiment ; voici que nous sommes quatre maintenant, dans cette cave. Quatre, que dis-je, cinq, six, sept, huit… Ne vous gênez pas, mes amis. Tiens, il n’y en a plus… Je vais enfin savoir comment sont faits les esprits de par ici, les Gamphasantes, les Blemyens… Morhange dit que les Blemyens ont le visage au milieu de la poitrine. Celui qui me saisit entre ses bras n’est sûrement pas un Blemyen. Voilà qu’il m’emporte au dehors. Et Morhange. Je ne veux pas qu’on oublie Morhange…

On ne l’a pas oublié : je l’aperçois, hissé sur un chameau, qui marche devant celui sur lequel je suis attaché. On a bien fait de m’attacher, car autrement je dégringolerais, c’est certain. Ces génies ne sont vraiment pas de mauvais diables. Mais que ce chemin est long ! J’ai envie d’être étendu. Dormir ! Nous avons sûrement suivi tout à l’heure un long couloir, puis nous avons été à l’air libre. Nous voici de nouveau dans un couloir interminable, où l’on étouffe. Voici de nouveau les étoiles… Est-ce que cette course ridicule va continuer longtemps encore ?…

Tiens, des lumières… Des étoiles, peut-être. Non, des lumières, je dis bien. C’est un escalier, ma parole, en roches, si l’on veut, mais un escalier. Comment les chameaux peuvent-ils… Mais ce