Page:Benoist - L'Abitibi pays de l'or, 1938.djvu/95

Cette page a été validée par deux contributeurs.
91
L’Abitibi, pays de l’or
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

pés à peu de distance, sur la route de Sullivan, ne le savaient pas, ils étaient les seuls à l’ignorer.

Val d’Or ne tardera vraisemblablement pas à s’aménager un champ de golf. Les courts de tennis y sont déjà nombreux et très fréquentés. Des champs pas encore débarrassés des souches de la forêt d’hier servent au baseball. Pas très loin, le lac Blouin, qui sert aussi d’aéroport, offre une plage assez convenable, que les Valdoriens, sans eau courante dans leurs maisons, apprécient à sa juste valeur.

Les endroits de récréation établis en permanence ne manquent pas, comme l’on voit, dans ce pays tout neuf. Il lui vient par surplus des spectacles ambulants. Un cirque d’importance y a déjà fait un séjour de plus d’une semaine. L’or attire les amusements et ceux-ci font de leur mieux pour attirer l’or.

***

Val d’Or, avec sa population qui est en majorité de langue française, donne l’impression qu’elle est une ville anglaise. De ses sept mille et quelques cents habitants, près de six mille sont Canadiens français. Les autres ne sont pas tous Anglais, tant s’en faut. Les Anglo-Saxons habitent presque tous