Page:Benoist - L'Abitibi pays de l'or, 1938.djvu/193

Cette page a été validée par deux contributeurs.
182
Émile Benoist

du bocardage, c’est-à-dire du concassage ou du gros broyage, est de 400 tonnes par jour. On y emploie des concasseurs à mâchoires et des concasseurs giratoires, qui réduisent le minerai en morceaux d’un demi-pouce. Le minerai est mis dans des réservoirs, où l’usine va s’approvisionner, prendre ses cent cinquante tonnes quotidiennes.

Avant l’usinage cependant, il faut broyer encore le minerai, le pulvériser, le réduire en farine très fine, si fine qu’elle passe, dans une proportion d’au moins 80 pour cent, dans un tamis de 200 mailles au pouce, ce qui est un tissu fort serré.

Cette mouture se fait dans des moulins à boulets et dans des moulins à tiges. Ce sont de très gros tambours d’acier dans lesquels se trouvent des boulets ou des tiges d’acier, avec lesquels on verse le minerai. Le tambour roule et le minerai se pulvérise. De cette farine, l’on récupère l’or, par divers procédés.

***

À la Sullivan, deux procédés seulement sont employés : l’amalgamation et la cyanuration.

Un autre procédé s’emploie assez fréquemment, le flottage. C’est le plus simple, mais il n’est