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Émile Benoist

de 2 578 133 $ de 200 502 tonnes seulement de minerai ; O’Brien ne traitait que 45 930 tonnes de minerai mais obtenait 38 499 onces d’or, soit une valeur de 1 347 080 $ ; Lamaque, de 230 465 tonnes de minerai récupérait 83 054 onces d’or, d’une valeur de 2 906 060 $. Canadian Malartic, pour la production de l’or, vient aussi après Noranda, mais celle-ci n’est pas considérée comme une mine d’or. C’est une mine de cuivre qui donne de l’or, en assez grande quantité tout de même, mais comme sous-produit seulement.

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Ce qu’il y a de remarquable dans le cas de Canadian Malartic, c’est que l’on soit parvenu à traiter avec profit un minerai de très basse teneur environ 4 $ à la tonne, parce que l’or est aux alentours de 35 $ l’once. Le coût d’extraction et d’usinage ne dépasse guère 2 $ la tonne.

Si le prix de l’or baissait bien en-dessous de 35 $ ? L’ingénieur, M. Millenback — notons en passant que c’est un Germano-Américain, de foi catholique, — n’entrevoit pas cela comme vraisemblable d’ici longtemps. Et si le prix de l’or tombait pour la peine, le coût d’exploitation, dit-il, tomberait nécessairement en proportion. L’outillage, le matériel