rinette, vous n’êtes pas gentille ! C’est dans votre intérêt, ce que je vous dis. Pierre a beau être mon fils, il est de la même pâte que les autres. Pour l’avoir bien à vous, il faut le prendre par ses petites faiblesses, lui arranger une maison où il rentre avec plaisir ! Croyez-moi, quoique je sois votre belle-maman… Car j’ai de l’expérience et je me doute… On n’a pas sonné ? Non… Et je me doute, à la longue, de ce qui se passe dans la tête de ces messieurs.
Marinette, souriante. — Bon !… Eh bien ! soit ! Qu’est-ce qu’il faut faire ? Programme ?
Mme Hamelin. — Il faut d’abord trouver une bonne.
Marinette. — Où ?
Mme Hamelin. — Voulez-vous que je vous la cherche ?
Marinette. — Si je veux !
Mme Hamelin. — J’en ai déjà tant cherché pour moi !
Marinette. — Que vous êtes gentille !
Mme Hamelin. — Mais quand vous aurez une bonne, faites-lui nettoyer tout.
Marinette. — Alors, elle s’en ira.
Mme Hamelin. — Pas celle que j’aurai choisie.
Marinette. — Alors, c’est Pierre qui criera ! Il ne peut pas souffrir le ménage ! D’ailleurs, une femme dans la poussière ce n’est pas très tentant ?
Mme Hamelin. — Vous avez la jeunesse pour vous.
Marinette. — Je voudrais bien aussi l’avoir un peu pour lui…
Mme Hamelin. — Ah !… Donc, vous êtes d’accord avec moi ?
Marinette. — Vrai ? Je ne croyais pas. Tant mieux !
Pierre pousse un peu la porte. Il voit qu’on cause. Il ressort.