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Le Serrurier. — Ah ! fait’s escuse… C’est peut-être la concierge ?… Une lettre… sous la porte ?… Si m’sieur veut qu’ je… (Demi-tour.) Peuh !…

Il chante.

♫ Tu veux savoir de quoi je meurs…

On resonne, Pierre ne bouge toujours pas.

Le Serrurier, à part. — Ça, ça devient rigolo ! (Il hésite encore, puis sort à pas de loup et revient.) M’sieur…, c’est l’épicier.

Pierre, indigné. — Vous avez ouvert ?

Le Serrurier. — Mais… m’sieur…

Pierre. — Arrangez-vous, mon ami !

Le Serrurier, ahuri. — Comment, ça, m’sieur ?

Pierre. — Vous n’êtes pas portier ? Pourquoi touchez-vous aux serrures qui ne sont pas démolies ? Dites à cet épicier de déposer ce qu’il apporte, ou de l’avaler, refermez mon chez moi et laissez sonner, sacrebleu ! (Il hausse violemment les épaules et se remet à lire.) Euh… « 11 septembre 1883. « Vu le mémoire préalable, déposé le 7 janvier 1910 par M. de Fronsac, 221, rue de Saint-Péters-