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VOYAGE A L’OASIS D’AMMON.




Je quittai Rosette le 20 avril 1819, et j’arrivai neuf jours après à Beny-Souef. Notre domestique irlandais ayant profité, à Jérusalem, du départ de M. Legh pour retourner en Angleterre, j’avais pris à Alexandrie, à mon service, un Sicilien ; j’avais emmené aussi un hadgi maure, qui en revenant d’un pélerinage à la Mecque, m’avait prié, à Géné, de le prendre à bord. J’espérais que sa compagnie me serait de quelque utilité ; et, en effet, cet homme me fut très-utile. À Beny-Souef nous nous procurâmes quelques ânes pour nous transporter, avec nos petits bagages, jusqu’au lac Mœris.

Le même jour nous nous remîmes en route, dirigeant notre course par une vaste plaine de terre cultivée en grains et autres productions. Dans le temps de l’inondation, cette plaine est entièrement submergée, à l’exception de quelques villages qui y sont disséminés, et qui, occupant une position élevée, paraissent alors comme autant d’îles au-dessus de la nappe d’eau.