Page:Beltjens - Sursum corda, paru dans L'Impartial de Nice, 31 décembre 1885.djvu/24

Cette page a été validée par deux contributeurs.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion


Un siècle va finir, et l’heure est solennelle :
Aujourd’hui, fils d’hier, est père de demain ;
Vers demain, vers demain, tournez tous la prunelle ;
À ses pas de géant préparez le chemin !

Il importe d’agir, de faire sentinelle
Dans l’immense atelier du grand Progrès humain.
Quand la mine a plongé sous l’œuvre fraternelle,
Honte à l’indifférent qui n’y tend pas la main !

Ah ! si ma voix s’adresse à des cœurs infidèles,
Autels déserts, pareils à des foyers sans feu,
Vers des cieux moins ingrats je déploierai mes ailes,
Ô Français ! je vous quitte et je vous dis adieu !

LE POÈTE.

Non ! non ! tu resteras, Ange de ma Patrie !
Au nom de tous ses fils, vois, je tombe à genoux.
Pour rendre tout son lustre à sa gloire meurtrie,
Désormais notre amour et notre idolâtrie,
Soutiens, exhorte, assiste, inspire et conduis-nous !

J’en atteste le ciel du doux pays de France,
Ses montagnes, ses bois, ses vallons et ses fleurs,