Page:Beltjens - À l’Auteur des Chansons des Rues et des Bois, paru dans La Revue belge, 15 mars 1891.djvu/17

Cette page a été validée par deux contributeurs.



L’amant la murmure à l’amante ;
Le rossignol tendre et moqueur
Pour les chouettes la commente,
Et la rose la sait par cœur.

Et l’abeille qui l’analyse
Trouve en son teste plus de miel
Que tous les cuistres de l’Église
N’en n’ont jamais tiré de fiel.

L’Étoile du malin paraphe
Son énigme au noir guet-apens ;
L’aigle en corrige l’orthographe
Gâchée un peu par les serpents.

Les plus doux fruits, très-peu rebelles,
À dents que veux-tu sont mordus,
Pourvu que les bouches soient belles,
Les poisons seuls sont défendus,