De nos chambres son frais visage
Emplit d’aurore l’horizon ;
Le mur se change en paysage
Et le plancher devient gazon.
Et nous voilà dans les prairies,
Nous voilà dans les verts buissons,
Dans les vergers, cages fleuries
Des gais bouvreuils et des pinsons.
Le jour s’éveille, le coq sonne
La diane au nouveau printemps ;
La blancheur des cygnes frissonne
Sur l’émeraude des étangs.
Un tumulte emplit la campagne,
Dans les prés hennit le poulain ;
La voix des grands bœufs accompagne
La vive chanson du moulin.