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L’ÉCHÉANCE DU CURÉ MARTIN

le curé de la Madeleine, l’abbé Jean Dominique de Julien Auny, tous y vivaient dans la détresse. On dit qu’il y revit l’abbé Maury et que ce dernier lui offrit l’épiscopat, qu’il acceptait si volontiers pour lui-même. Monsieur Martin refusa : ce qu’il désirait, c’était revoir la France et le clocher de Saint-Aphrodise.

Tout est mystérieux dans la vie de l’abbé Martin, aucun détail ne nous est parvenu sur son retour à Béziers, alors que le calme était loin d’être rétabli, et que le bouleversement était encore général.

Mais dès son arrivée tout mystère cesse : et nous savons comment il va se consacrer corps et âme à l’œuvre de relèvement.

Son église a été livrée d’abord à un prêtre assermenté Cazame, puis fermée, enfin vendue à un habitant de Montpellier et transformée en magasin à charbon. Monsieur Martin la rachète, il la pourvoie des objets nécessaires au culte, y fait rentrer les reliques du Saint Patron, sauvées par de courageux biterrois, donne à la fabrique