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L’ÉCHÉANCE DU CURÉ MARTIN

vie du duc de Nivernais — incarcéré aux Carmes et sauvé par Thermidor, — cite ce fait : que le duc subit une partie de sa détention, surveillé par quatre gardiens, dans son hôtel de la rue de Tournon, alors qu’on le croyait entre les murs des Carmes.

Nous ignorons tout de la sortie de prison de Monsieur Martin. Il fut caché dans Paris par le dévouement d’une religieuse de Saint-Vincent-de-Paul, la sœur Carbonnel, mais sa tête était à prix ! Les recherches avaient amené la découverte de sa retraite, il ne fut sauvé que par la droiture du délégué de la commune de Béziers, le sieur Valat, qui refusa de le dénoncer.

Le proscrit tenta alors, — comme tant d’autres membres du malheureux clergé de France —, de gagner l’Italie. Long et pénible voyage au travers des routes encombrées par les troupes impériales en retraite ; il fallait leur disputer, et à quel prix ! les voitures et les charrois.

C’est à Rome que s’arrêta l’abbé Martin. Il y retrouva plusieurs prêtres du diocèse, entr’autres