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L’ÉCHÉANCE DU CURÉ MARTIN

de Saint-Pons et deux autres prêtres, Monsieur Martin était élu par cent quatre vingt-six voix, pour représenter le clergé. La préférence qui lui fut accordée sur Monseigneur de Nicolaï, est demeurée un problème historique.

Le voici à Versailles. Il se lie intimement avec l’abbé Maury ; l’on a même prétendu que le député de Béziers, rédigea souvent, dans l’ombre du cabinet, les discours si applaudis de l’auteur de l’« Essai sur l’éloquence de la chaire » !

Comme celui des autres représentants des Provinces, le rôle de Monsieur Martin n’est pas long à l’Assemblée, mais après la rentrée du roi à Paris, il semble appelé à rendre un des derniers services qu’ait reçu la Monarchie expirante. Sans que les détails nous en soient connus, nous savons que le curé de Saint-Aphrodise fut pris pour confident par quelques gentilhommes qui complotaient l’évasion du roi et des siens. C’est à Madame Elisabeth, qu’il se confie d’abord, celle-ci le met en présence de Marie-Antoinette et l’on en réfère au roi. Louis XVI, toujours faible et