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ayant trouvé, dans le jeune Prince, un sujet propre à faire un jour un grand homme, s’étoit appliqué à perfectionner son éducation. Oronoko avoit reçu de lui, des leçons de morale, & une idée des sciences humaines, suffisantes pour le rendre estimable à tous égards. Le François s’apperçut bien-tôt qu’il n’avoit pas semé en terre ingrate. Il ne tint pas au Prince, que sa reconnoissance n’égalât les bienfaits qu’il en avoit reçus.

Une de ses occupations favorites, à son retour de la guerre, étoit d’aller rendre visite aux Gentilshommes Anglois, & aux Négocians, que le commerce attiroit dans le Païs. Il ne se contenta point d’apprendre leur Langue, il apprit encore l’Espagnol, & s’en servit utilement dans la