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J’entre en matiere ; & je commence, par le commerce que les Anglois font avec les Naturels du païs.

Quoiqu’ils nous soient assujettis, par droit de conquête, nous n’avons pas attenté à leur liberté ; & les esclaves, dont nous nous servons, viennent de plus loin, comme je l’expliquerai dans la suite. Notre commerce avec ces peuples, ne se fait que par troc, ou par échange : L’argent, ne nous est avec eux, d’aucun usage ; du poisson, du gibier, des singes, des perroquets, des ouvrages de Vannerie, & mille autres singularités, sont les principales marchandises que nous tirions d’eux.

Nous leur donnions en échange, des colliers, & des bracelets de toutes couleurs, des coûteaux, des haches, des épingles, & sur-