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LES FACÉTIES ÉROTIQUES

vieux mari à se déguiser, et à calmer le moutard en le menaçant de l’emporter s’il ne se tait pas.

Le cocu paraît, déguisé en Turc, avec un turban de chiffons verts, des babouches merde-d’oie, et un masque de carnaval. Et il profère la menace, d’une voix caverneuse.

Comme de raison, le môme crie de plus belle. Alors, la coquine le berce dans ses bras, le console, et dit, en le baisottant :

— « Va-t-en, méchant Turc, l’enfant n’est pas à toi ! L’enfant n’est pas à toi, par les cornes de Mahomet ! »


26. — LE COCU BÉNÉVOLE[1]

Il y avait, à Schaffhouse, un tondeur, qui avait une femme noiraude et piquante. Un soir, il rentre un peu plus tôt que de coutume, et trouve sur son Espagnole un jouvenceau déculotté. Alors, il dit, d’un ton doux :

  1. Livre II, 66. De viro in adulterio uxorem depræhendente historia.