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l’association s’étendit chaque jour davantage ; en 1826 la société américaine de tempérance fut organisée ; de cette époque datent des réformes salutaires dans les mœurs des Américains. Le sixième rapport de la société de tempérance établit que, depuis 1826, plus de deux mille personnes ont cessé de fabriquer des liqueurs fortes, et que plus de six mille ont discontinué d’en vendre, qu’il y a sept cents vaisseaux américains sur lesquels on n’en fait plus usage, et que plus de cinq mille personnes adonnées à l’ivrognerie sont devenues sobres.

V. American almanach, 1834, p. 89.

      • « La société de colonisation. »

Fondée à Washington en 1816, par les soins du révérend Robert Finley du New-Jersey, dans le but de coloniser les gens de couleur devenus libres. V. à ce sujet l’appendice à la fin de ce volume.

        • « Antimaçon. »

Ce mot indique qu’il existe aux États-Unis des maçons, c’est-à-dire des sociétés de franc-maçonnerie. Dans un pays de liberté universelle et illimitée, ces sociétés ne peuvent être ni utiles aux citoyens pour la conquête ou la conservation de leurs droits, ni dangereuses pour le gouvernement, contre lequel on a mille moyens d’attaques légaux et patents. Aussi jusqu’à présent la maçonnerie n’est-elle le symbole d’aucun parti politique. Le général Jackson, président des États-Unis et représentant du parti républicain, est franc-maçon, de même que M. Clay, son antagoniste aux dernières élections, dont les opinions sont considérées comme moins démocratiques.

La création d’une franc-maçonnerie aux États-Unis ne s’explique guère que par le penchant qu’ont les Américains à imiter l’Europe dans tout ce qui est compatible avec la nature de leur gouvernement ; les rapports de philantropie et de fraternité qui s’établissent entre tous les membres de la franc-maçonnerie, ont pu cependant inspirer aux Américains le désir de voir cette institution transportée chez eux.

Quoi qu’il en soit, ils y attachent eux-mêmes peu d’importance : « Il n’y a qu’une chose plus absurde que les maçons me disait un homme fort spirituel de Boston, ce sont les anti-maçons. »

Cependant, vers l’année 1827, un événement déplorable est venu provoquer l’attention publique sur la franc - maçonnerie,