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langage qui est inconnue en Amérique, si ce n’est dans un petit nombre de salons qui font tout-à-fait exception ; et aux États-Unis, où il n’existe ni classe supérieure ni basse classe, la population entière parle l’anglais moins bien, il est vrai, que l’aristocratie d’Angleterre, mais aussi bien que la classe moyenne, et infiniment mieux que la classe inférieure de ce pays.

      • - Où tout le monde a des esclaves.

Les états où l’esclavage existe encore sont le Maryland, la Virginie, les deux Carolines, la Géorgie, Alabama, Mississipi, Tennessee, Kentucky, New-Jersey, Delaware, Missouri, la Louisiane, les territoires d’Arkansas et de la Floride, et le district de Colombie. V. du reste les tableaux statistiques qui suivent l’appendice sur la condition sociale et politique des esclaves.

PAGE 35. *, **, ***, ****, ***** et ******.

  • « De la société biblique. »

Il existe aux États-Unis une multitude d’associations religieuses dont l’objet principal est de répandre la Bible. On en compte à New-York seul plus de dix ; l’une sous le titre d’American Bible Society, l’autre, sous celui d’American Tract Society_, etc. En 1850, cette dernière société a distribué 242,183 Bibles[1].

C’est en répandant la Bible que les protestants, et notamment les presbytériens qui sont les plus zélés de tous, espèrent christianiser et civiliser le monde. Cependant ce livre n’est point à la portée de toutes les intelligences, il renferme plus d’un passage obscur et propre à recevoir des interprétations diverses. Comme j’exprimais cette pensée en demandant quel était l’inconvénient d’épurer le texte des Bibles remises entre les mains du peuple, un presbytérien me répondit avec un accent plein de conviction : « La Bible est un livre sacré qui vient de Dieu ; il est bon tout entier ; le peuple sait de quelle source divine il provient, et il a foi en lui. Tout extrait de la Bible serait l’œuvre de l’homme et ne mériterait aucune confiance ; on ne doit rien retrancher à la parole de Dieu. »

    • « Société de tempérance. »

Une association se forma à Boston en 1813, sous le nom de Société du Massachusetts pour la suppression de l’intempérance, son objet était de diminuer l’usage, si commun aux États-Unis, des liqueurs fortes. D’abord ses efforts furent peu efficaces ; cependant

  1. V. Daily national Intelligencer, 19 mai 1831.