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nait aucune lumière sur le lieu dans lequel il irait au sortir de Paris. Marianne demanda au domestique, si l’homme qui avait remis le paquet n’avait rien dit qui pût faire découvrir la retraite de Robillard : on lui dit que non. Mais un laquais connaissait cet homme, et Marianne, s’étant transportée chez lui, apprit que celui dont elle s’informait, s’était engagé dans le régiment de monsieur le comte D***. Monsieur Dupuis le connaissait ; il fut avec sa fille le prier d’obtenir le congé de ce nouveau soldat. Le capitaine l’accorda de bonne grâce à son colonel, et Robillard qui était déjà à Thionville, eut ordre de revenir à Paris avec un sergent, sous prétexte de faire une recrue.

Le colonel ignorait l’intérêt que Marianne prenait à ce jeune homme qui vint lui remettre une lettre de la part de son capitaine ; il fut charmé de sa bonne mine ; et, après quelques autres questions, il lui demanda s’il connaissait monsieur Dupuis. À ce nom si cher, Robillard,