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entrât dans le sanctuaire où s’opérait le travail artistique. Un portrait, avait dit Jean, ne doit être vu que quand il est fini. Aussi, les deux domestiques étaient intrigués et curieux, attendant impatiemment le jour où ils pourraient contempler la reproduction des traits de leur maître. Malgré la consigne, entendant des cris, ils étaient arrivés, effarés, et, en ouvrant la porte, ils se trouvaient devant le tableau, placé en pleine lumière, où s’étalait, lumineuse, criarde, la grotesque caricature de M. le Maire ! . — Ah ! not’maître ! Mais, ça n’est pas ressemblant !

Jean pâlit, le maire était violet et les deux domestiques se tenaient les côtes, s’esclaffant.