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riche — un millier de francs de rentes, tout au plus — mais, quand mourrait l’oncle Regallard, la fortune s’augmenterait de trois mille francs de rentes et de la jouissance de la maison-ferme du Billot. Alors seulement, Jean pourrait vivre selon ses anciens rêves. Mais il ne songeait que rarement à cette époque, que, d’ailleurs, il désirait lointaine. Jusqu’alors il lui fallait bien travailler pour vivre.

Les poètes, il le savait — d’après des lectures — gagnent peu d’argent et son bon sens lui faisait comprendre que le riche seul peut entrer dans la société en chantant. Tout autre peut craindre la misère.

Jean la redoutait, sans que pour cela il eût l’intention de maudire le sort sur