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la plaine, en côtoyant le mont Carmel jusqu’à Caïffa, petite ville placée sur le rivage de la mer, et que Djezzar venait de faire évacuer ; nous y trouvâmes quelques restes de riz et de biscuits, qu’on distribua immédiatement à l’armée et aux malades. De Caïffa nous aperçûmes, croisant sur la côte, les deux vaisseaux de ligne anglais le Thésée et le Tigre, dont les chaloupes, s’avançant près du rivage, firent feu sur notre avant-garde, qui défilait au pied du mont Carmel, tandis que les Arabes harcelaient nos divisions entre leurs distances.

Le commodore Sydney-Smith était lui-même dans un canot, accompagné de cinq chaloupes ; et il fit canonner avec la plus grande vivacité notre colonne qui suivait le bord de la mer.

Nos troupes suivirent alors la chaîne des montagnes qui bordent la plaine, dont elles évitèrent ainsi le sol fangeux. Ce ne fut pas sans peine qu’on parvint le 17 sur les hauteurs de Saint-Jean-d’Acre. Le temps brumeux et