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de sa flottille ; il descendit d’abord le Nil, et passa le Bogaz à sept heures. Se mettant en marche aussitôt avec cent hommes, il suivit par terre la digue qui sépare le lac Menzaléh de la mer ; le reste de ses troupes, de cent hommes environ, le suivit embarqué sur les djermes. À trois heures et demie, la flottille et la colonne qui escortait le général arrivèrent au hameau de Dibéh, où le lac communique avec la mer par une ouverture qui porte le nom du village. Quoique la marche sur la langue de terre aride où l’on ne trouve pas une goutte d’eau douce, eût été de plus de huit heures, les soldats ne firent entendre aucun murmure.

Le 4 octobre, à la pointe du jour, le général sonda le bogaz de Dibéh, ainsi que l’entrée des canaux qui se trouvent à son débouché, et qui sont formés par plusieurs îles ; il fit fouiller, pour y trouver de l’eau, une trentaine de cabanes qui s’élèvent à la pointe de l’île de l’ouest, en face de la bouche de Dibéh ; on en trouva plusieurs jarres