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senter l’étalon. Après l’avoir attachée par les pieds, déferrée de ceux de derrière, le maréchal prend un morceau de savon qu’il introduit avec le bras dans le vagin de la jument ; il le lave aussi profondément qu’il peut, et redresse l’entrée de la matrice, si elle se trouve tortueuse. L’on m’a même assuré un fait que je me refuse à croire ; c’est que lorsqu’ils s’aperçoivent qu’une jument est stérile, ils sortent la matrice hors du vagin, raclent de petits points noirs qui s’y trouvent, et quelquefois même recousent de petits trous. Aussitôt que l’étalon a quitté la jument, on jette sur la croupe de celle-ci un baquet d’eau fraîche, et on la promène au galop. On s’aperçoit à trois ou quatre mois si la jument est pleine. Voici ce que j’ai vu pratiquer : on présente le flanc de la bête au soleil, et lorsqu’il est échauffé, on lui jette de l’eau fraîche sur le ventre, à l’origine de la cuisse. La contraction qu’éprouve la mère dans ce moment se propage à la matrice, et fait remuer le fœtus.