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pour maintenir et conserver les pieds de leurs chevaux ; lorsqu’ils ont fait quelque course, et que l’animal est en moiteur, ils ne l’attachent jamais qu’ils ne l’aient fait promener doucement à la bride un bon quart-d’heure ; ils la lui laissent ensuite une heure ou deux à la selle avant de lui donner à manger.

Ils ont un talent particulier pour faire concevoir les jumens ; lorsqu’ils s’aperçoivent qu’elles entrent en chaleur, ils les montent trois ou quatre jours de suite pour les fatiguer, et diminuent leur ration pour les affaiblir. Ils se conforment au sentiment de Buffon : ce naturaliste pense que les femelles les moins vives sont celles qui retiennent le mieux.

Les Arabes gardent des étalons pour leurs jumens ; ils sacrifient des chevaux de quatre à cinq ans à cet usage. En général, l’on ne fait pas saillir les chevaux de monture ; ils deviennent trop mutins, lorsqu’ils sentent les jumens.

On prépare la jument avant de lui pré-