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AZARIAS

Pourquoi t’arrêtes-tu ? Lis-donc.

MÉALA, joyeuse.

« En ce temps-là », grand-père, « les aveugles » — oh ! le doux miracle ! — « les aveugles verront, les sourds entendront » quand le Messie sera venu sur terre. Ah ! grand-père, grand-père chéri, s’il pouvait bientôt venir ! venir,… passer ici, et vous guérir ! — Mais non !

AZARIAS

Petite enfant, il est né. Il est né, je te le dis.

MÉALA

Vous le dites si souvent, grand-père !

AZARIAS, debout, la main levée. Je le dis, oui, je le répète et je le jure : car je L’ai vu !

MÉALA

L’homme peut se tromper.

AZARIAS

L’homme ne se trompe pas quand c’est Dieu même qui lui révèle la vérité. Écoute, enfant… Une nuit — je n’étais pas aveugle, alors ; j’étais jeune : trente ans ; nous demeu-