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DISCOURS PRÉLIMINAIRE

Adolphe, roi de Suède. Les éditeurs de Leipsig ont imaginé de mettre dans leur édition, au mot Adolphe, ce fragment, qui ne vient que jusqu’en 1620. Il remplit plus de 50 pages et fait disparate avec les autres articles, non-seulement à cause de son étendue, mais à cause de sa forme ; il est dépourvu de remarques et de citations. Or on sait que, dans la remarque B de son article Carion, Bayle dit que ne pas citer les auteurs d’où l’on a tiré les choses est un défaut capital dans un ouvrage de cette nature et dans presque tous les livres.

Du reste, cette édition de Leipzig était mal exécutée ; le papier est très-vilain, l’impression n’est rien moins qu’élégante ; et, dans les volumes publiés, P. Phil. Wolf, ancien jésuite, qui paraît avoir été en même temps le libraire et l’éditeur, a laissé, même d’après son plan, quelque chose à faire. Ainsi il n’avait point signalé comme faux les renvois qui sont aux articles Aiguillon, Allatius, Amphiaraus, Antoine, Apelles, Bedell.

À l’article Ferri, remarque G, note 19, en renvoyant à l’article Ancillon, il a laissé « page 220 », indication qui est dans 1730, mais qui est fausse pour 1801.

À l’article P. V. Cayet la remarque critique est entièrement oubliée.

L’éditeur de Leipzig a fait aux articles Fernel et Henri IV des additions que je n’ai pu me décider à admettre, mais dont j’ai fait mention à leur place, tome VI, p. 429, et tome VIII, p. 55.

Je reconnais avec plaisir que je lui dois l’addition à l’article Abrabanel, tome I, page 83 ; et l’idée de celle à l’article Arnauld, tome II, page 398.

Dans l’Avertissement en tête du 1er. volume, Wolf promettait, après l’impression de tout l’ouvrage, un Discours préliminaire qui eût contenu les recherches et les réflexions des éditeurs. Je regrette beaucoup, pour mon compte, que cette édition n’ait pas été achevée ; il n’est pas à croire qu’après vingt ans d’interruption elle soit reprise[1].

  1. Telles sont toutes les éditions que je connais du Dictionnaire de Bayle ; et je pourrais presque assurer qu’il n’en existe pas d’autres.

    Cependant un professeur au collége de France, membre de l’Institut, et qui a été le premier président du conseil des Cinq Cents, homme non moins recommandable par son caractère que par son savoir, m’a donné note d’une édition de 1748, en cinq volumes in-folio. Je n’ai pu me la procurer malgré toutes mes recherches ; mais une indication de M. Daunou est à mes yeux d’un tel poids, que je n’ose affirmer que cette édition de