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MALADIES DÉTERMINÉES PAR L’ACTION DE L’AIR CONFINÉ.

Ces maladies sont très-nombreuses ; pendant les chaleurs de l’été, les animaux succombent quelquefois à la suite du coup de sang ou Anhematosie lorsque après des travaux assez pénibles ils rentrent dans des habitations mal disposées. Les animaux à l’engrais ou trop nourris sont aussi frappés de cette maladie, lorsque leurs locaux ne sont pas suffisamment aérés. L’air confiné peut aussi être la cause de l’avortement, de la fièvre vitulaire, du muguet, de l’ophtalmie, de la gourme maligne, de la morve, du farcin, des inflammations gangréneuses du poumon et de la pituitaire, et enfin du typhus. Les habitations où l’air est confiné entrent encore pour beaucoup dans la production des scrophules, du rachitisme, de la phthysie et des dépérissements lents.

La phlébite, la lymphangite, l’infection purulente, la gangrène des setons, etc… sont aussi des conséquences de l’air confiné. Ces maladies se font surtout remarquer, dans des locaux où sont rassemblés des animaux malades à la suite des opérations chirurgicales, des solutions de continuité accidentelle, etc.

Nous pouvons maintenant citer des cas de mortalité déterminés par l’air confiné. Sur 200 moutons qui avaient été renfermés dans une étable peu aérée, Delafond en a vu mourir 60 dans une nuit. Percy rapporte que pendant que les Anglais faisaient la guerre dans l’Indoustan, sur 146 personnes qui avaient été enfermées dans une chambre de 20 pieds carrés et percée seulement de deux petites fenêtres, il en mourut 96 au bout de 6 heures.

De Gasparin cite un fait où des moutons qui avaient été