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pur qui reste, et qui est déjà insuffisant pour entretenir une bonne respiration.

EFFETS DE L’AIR CONFINÉ.

Les effets étant plus faciles à apprécier que les causes nous nous étendrons un peu plus longuement sur cette dernière question.

Sous ce qui a rapport à la respiration, nous avons vu que lorsque les habitations n’étaient pas suffisamment aérées, l’air se viciait par suite de la substitution de l’acide carbonique et de la vapeur d’eau aux gaz respirables, et apportait des perturbations dans toute l’économie.

On ne sait pas encore au juste, à quelle dose l’acide carbonique doit être mêlé à l’air pour déterminer des effets fâcheux.

Lavoisier avait dit que l’air des salles d’hôpitaux renfermait de 1½, à 3 % d’acide carbonique.

Des analyses plus récentes ont fait voir, que sur de l’air pris à la Salpêtrière, l’acide carbonique y entrait dans les proportions de 6 à 8/1.000, et à la Pitié 3/1.000. MM. Regnault et Reiset ont fait séjourner pendant plusieurs heures divers animaux dans des étables dont l’air contenait 7 % d’acide carbonique, sans que ces animaux aient éprouvé aucun effet appréciable. Cependant, si on plonge un chien dans un air contenant de 30 à 40 % d’acide carbonique, l’animal finit par succomber. De ce qui précède, nous voyons que ce gaz atteint rarement des proportions assez élevées pour déterminer de suite des effets nuisibles ; Il ne faudrait pourtant pas être trop exclusif, car les effets de l’acide carbonique deviennent funestes à la longue, lorsque la proportion de gaz est sensiblement supérieure