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196 CHARLES BAUDELAIRE

projets à vous expliquer ; mais c’est long. Pré- sentez mes amitiés à toute votre famille.

Un mot, je vous prie, dans votre réponse, rela- tivement au Lamotte- Valois.

Maintenant, chose grave comme un post-scrip- tum : je suis revenu ici pour travailler avec rapi- dité et compenser le temps que m’a fait perdre à Paris un gros accident.

Vous recevrez cette lettre et ce billet, samedi 3o. Il faut que je verse, le 3 Mai, 120 francs à la Mai- son de santés plus 3o fr. à la garde-malade. Je ne puis pas aller à Paris. Profitez du samedi (demain) pour escompter ce papier, payable ici, chez ma 1 mère (où aucun protêt n’aura jamais lieu), et, dès dimanche, envoyez iBofr. (un billet ou un mandat) à M. le directeur de la Maison municipale de santé, 200, Faubourg Saint-Denis. Vous direz, dans votre lettre, que vous envoyez cela de la part de M. Baudelaire, pour la pension de M^^^ Jeanne Duval, qu’il y a 120 fr. pour la pension, et que les 3o fr. doivent être remis à la malade elle-mêm.e, pour sa garde. Le reçu sera remisa M’^^ Duval. Quand même tout cela vous ennuierait beaucoup, je compte sur votre amitié. Je ne veux- pas qu’on mette ma paralytique à la porte. Elle peut-être en serait contente, mais moi, je veux qu’on la garde jusqu’à épuisement de tous les moyens de guérison.

Il est bien entendu que vous faites une lettre chargée. La lettre, partant dimanche, arrive à