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appendice.




XVII



Pendant sa captivité, le maréchal de Bassompierre engagea cette enseigne, ou au moins un des diamants qui la composaient ; deux ans après il parvint à s’acquitter, et dut par conséquent retirer son gage : c’est ce qui résulte d’une cote de son inventaire où se trouvent les énonciations suivantes :

« Item sept pieces attachéez ensemble, la 1re du 3 juillet 1639, signé Andreossy, contenant que led. seigneur mareschal luy a led. jour mis es mains un diamant taillé a fassette qu’il a promis rendre aud. seigneur quand il luy aura payé la somme de 6300 livres portée par sa promesse. — La 6e est un autre morceau de papier ecrit d’un coté de la main dud. seigneur mareschal, commençant par ces mots : Le diamant du roy d’Espagne a esté mis en gages pour 6300 livres le 3e juillet 1639, et finissant en ces mots : Partant je ne dois que 1200 livres de touttes les sommes cy dessus jusqu’a huy 18 mars 1641 qu’il a esté arresté entre Mr Andreossy et moy, sur quoy je luy ay donné 1000 livres, partant reste 200 livres. — Inventorié sur chacune desdittes pieces l’une comme l’autre 53. »

Toutefois le diamant du roi d’Espagne ne figure pas à l’inventaire des pierreries ; peut-être avait-il été de nouveau mis en gage, peut-être même aliéné.


XVIII



Le capitaine Mazères, Béarnais, avait été investi par le duc de Savoie du titre de comte de Bourgfranc en récompense des services qu’il lui avait rendus à la guerre.