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appendice.




XX



Les véritables séditieux dans cette affaire n’étaient pas l’évêque de Poitiers et ceux qui agissaient à son instigation. Le prince de Condé, non content d’avoir reçu Amboise en dépôt par une clause du traité de Sainte-Menehould, avait formé des desseins sur Poitiers, où il entretenait des intelligences. Surveillé dans ses menées par l’évêque Chasteignier de la Rocheposay, il envoya La Trie dans cette ville avec une lettre altière pour ce prélat. Le 22 juin La Trie fut attaqué dans les rues de Poitiers, blessé et réduit à se cacher et à fuir. Le duc de Roannez, à la nouvelle de l’approche du prince, fut assailli le 26 par le peuple, et se trouva heureux de sortir de la ville. Sur les plaintes du prince de Condé, la reine ordonna que l’affaire fut instruite par le parlement, afin que justice lui fut rendue. Mais par le fait l’évêque fut bien accueilli quand il vint à Tours, accompagné des principaux habitants, donner ses explications à la reine, et le prince de Condé n’eut rien de mieux à faire que de se retirer à Châteauroux.





FIN DE L’APPENDICE.