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appendice.

à l’autre que durant qu’ils étoient mal, 66 les trahissoit tous deux, et là-dessus ont donné à entendre à 51 qu’il faisoit vanité de sa faveur. »

24 novembre. — « 66 est moins mal ; mais je crains qu’il ne soit jamais comme il a été. »

27 novembre. — « J’ai vu 66 que la reine a appelé, et a parlé fort longtemps à lui, tellement que je crois que sa brouillerie se rhabillera ou est rhabillée. »

(Œuvres de Malherbe, t. III, pp. 348, 351, 358, 361).


Comme on peut le voir, la principale différence entre les deux récits est dans les dates. Bassompierre avait sans doute ses raisons pour croire son « rhabillement » parfait après l’entretien du 16 octobre, dont l’époque était fixée dans son souvenir par le voyage de la reine à Paris.


XVIII



Les princes dont parle ici le maréchal de Bassompierre sont : Pierre, d’abord sire de Beaujeu, puis duc de Bourbon, gendre de Louis XI ; un autre prince qui n’est pas désigné ; Engilbert de Clèves, comte de Nevers, fils de Jean II, duc de Clèves, et d’Élisabeth de Bourgogne, comtesse de Nevers et d’Eu, lequel commandait les Suisses à Fornoue ; deux princes de la maison de Longueville, qu’il est difficile de désigner d’une manière précise, et un troisième, qui était François III d’Orléans, duc de Longueville, fils de Louis II d’Orléans, duc de Longueville, et de Marie de Lorraine, mort en 1551, à l’âge de 16 ans ; enfin les deux fils de Claude de Lorraine, duc de Guise, sont François de Lorraine, duc de Guise, qui fut grand chambellan, et René de Lorraine, marquis d’Elbeuf, qui commanda les Suisses en Italie, en 1557.