— Je suis seul grand ?
— Oui, répondit-il ; ne m’as-tu pas vu ?
— Ainsi tu es grand ?
— Oui, pourquoi ?
— Tu vois ta tête ?
— Comment ?
— Si je saute, je saute par dessus toi.
— Toi !
— Oui, moi.
— Toi, si petite !
— Oui.
— Allons, nous pourrions nous étonner : tu ne peux pas.
— Non, je suis fatiguée aujourd’hui, car je viens de loin.
— Étonne-toi donc de ta fanfaronnade !
— Tu penses que j’exagère ?
— Oui, tu es une menteuse : tu cherches le moyen de t’en tirer.
— Viens donc ; viens demain ici, tu t’étonneras de voir comme je saute.
L’éléphant s’en alla.
La tortue courut chercher sa femme ; elle la cacha dans la brousse près du chemin. Quand le
theillangen des Seminars für orientalische Sprachen zu Berlin, Berlin, 1899, W. Speemann, t. II, fasc. III, p. 82-85.