Page:Barzaz Breiz 4e edition 1846 vol 2.djvu/436

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.


L’auteur de cette légende parle d’Arthur comme si le prince vivait toujours ; son héros n’est ni le dieu ni le simple chef de guerre des bardes du sixième siècle, ni le type chevaleresque des romanciers du douzième ; et pourtant ce n’est pas encore l’Arthur de l’historien du dixième : il nous semble offrir une physionomie plus sauvage ; c’est un roi barbare, une espèce de Thésée qui lutte avec des monstres ; sa force n’a rien de surnaturel ; il serait même vaincu si saint Efflamm ne lui venait en aide. Nous pensons donc que la légende du saint, dans sa forme actuelle, est antérieure au dixième siècle, époque où vivait Nennius. On remarquera que la première stance est parfaitement allitérée, ce qui est une preuve nouvelle de l’antiquité de la pièce.