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XVIII


LE PARDON DE SAINT-FIACRE.


( Dialecte de Cornouaille. )



I.


Approchez tous, jeunes gens, et vous vieillards aussi ; écoutez mon chant, mon chant nouveau sur un tout jeune homme de la paroisse de Langonet, qui a perdu la vie de la main de ses compagnons.

— Venez avec nous, cher Loéizik Rozaoulet, et nous irons au pardon de Saint-Fiacre, au Faouet.

— Passez votre chemin, mes amis, passez, je n’irai point ; je me prépare à faire mes pâques, avec le recteur de Langonet.

— Bonjour à vous, père Maurice, et à vous, Marie Fraoé ; laissez votre fils venir faire un tour avec nous ; laissez-le venir avec nous au pardon, s’il vous plaît ; nous verrons offrir le bouquet au recteur du Faouet.

— Allez donc, jeunes gens, et emmenez-le avec vous, mais qu’avant le coucher du soleil il soit de retour ici.

— Oh ! ne craignez rien, père Maurice, ne craignez rien ; le soleil ne sera pas couché, que nous serons de retour. —

Après la messe et le sermon : — Voulez-vous venir avec nous à Kerli, Loéizik, souper chez ma marraine qui nous a invités, lundi. — Allez-y seuls, allez, je n’y vais point ;

Allez-y seuls, allez, je n’y vais point, car je serais tard à la maison, et je serais grondé. —

Ils ont tant fait, qu’il s’est rendu ; Loéizik Rozaoulet les a suivis à Kerli.