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Oh ! taisez-vous, mes petits enfants ! La sainte Vierge vous gardera !

Mes métayers, ne pleurez pas ; vous le savez, gens de la campagne,

Quand le blé est mûr, on le moissonne ; quand l’âge vient, il faut mourir !

Taisez-vous, bons habitants des campagnes ; taisez-vous, chers pauvres de ma paroisse ;

Comme j’ai pris soin de vous, mes fils prendront soin de vous.

Ils vous aimeront comme moi ; ils feront le bien de notre pays.

Ne pleurez pas, ô bons chrétiens ! nous nous retrouverons bientôt ! —


III.


Le jeudi au matin, M. de Carné demandait, en revenant de la fête de nuit.

En revenant chez lui, sur son cheval blanc, vêtu d’un habit galonné,

D’un habit de velours d’un rouge de feu, galonné d’argent tout du long ;

Le jeudi matin, M. de Carné, en s’en revenant, demandait :

— Pourquoi, messieurs, les Névet ne sont-ils pas venus à la fête ?

Pourquoi, dites-le-moi, quand ils avaient été invités ?